La géographie rurale contribue-telle au développement?

Les problématiques écologiques actuelles ainsi que les diverses politiques sur l’environnement, contribuent depuis bientôt une vingtaine d’années, à l’émergence de la géographie rurale. Au-delà des études du paysage qui lui étaient réservées, le champ d’investigation de cette branche de la géographie physique s’est davantage étendu. Des mutations sociales à la fonction résidentielle de la zone péri-urbaine, en passant par les approches d’emploi et l’arrivée de nouvelles populations, sont au cœur des ses études.

Le déversement des nouvelles populations dans les zones périurbaines temps à faire disparaitre les zones rurales ; même les espaces ruraux les plus éloignés subissent aussi des transformations, ce qui temps à faire disparaitre les zones rurales.

La géographie rurale englobe donc dans ses études, plusieurs composantes dont en voici quelques unes :

  • Le développement local, les paysages et les structures agraires. Ici, un accent est mis sur le plan d’urbanisation intercommunal et d’occupation des sols, ainsi que sur le mode d’occupation de l’habitat humain pour des besoins de logement.
  • Les formes de productions agricoles et les activités connexes de la zone rurale comme la chasse, la pêche et l’élevage.
  • Les phénomènes inter-relationnels qui existent entre les villes et les campagnes ne sont pas en reste. A ce niveau, la rurbanisation (modification des modes de vies des campagnes par des influences issues des modes de vie urbains) et l’exode rural sont aussi au centre des débats.
  • Les notions d’écologies et de sauvegarde du patrimoine se sont ajoutées aux composantes de cette science, avec l’avènement des grands problèmes environnementaux.

A quoi renvoie la géographie de la population ?

La géographie de la population est une partie de la géographie humaine qui étudie la distribution de la population sur un espace du globe terrestre, ainsi que les variations de sa répartition. L’objet principal de cette science est la densité de la population. Les mouvements des peuples sont alors analysés grâce à des données historiques et sociologiques, sans oublier les influences liées aux conditions économiques et culturelles des peuples.

Parmi les débats qui sont d’actualité en géographie de la population, l’une des plus grandes est l’opposition entre l’espace rural et l’espace urbain. La répartition des populations est liée à des éléments naturels. Certaines zones sont en effets moins peuplées que d’autres. C’est le cas des zones froides, montagneuses et désertiques. Paradoxalement, les zones volcaniques sont plus peuplées que le littoral et les plaines, malgré les risques d’éruption volcanique.

L’histoire est également un facteur qui justifie de la répartition des populations à travers le monde. On pourrait par exemple citer la traite négrière, qui a contribué au peuplement du continent américain par la race noire, déportée de force d’Afrique. De même, le développement économique d’une ville par rapport à une autre contribue également à son engorgement au détriment d’autres villes.

Quand parle-t-on de géographie des transports ?

La branche de la géographie humaine qui étudie les mouvements des marchandises, des informations et des passagers est bel et bien la géographie des transports. Elle s’intéresse aussi à l’étude des infrastructures utilisées, aux attributs et aux contraintes de l’espace en vue de les mettre en relation avec l’origine, la destination, la nature et la raison d’un mouvement.

Les transports jouent en effet un rôle primordial et décisif dans le façonnement des territoires et même les mécanismes sociétaux, quelques soient les échelons spatiaux et les groupes humains. La circulation des biens et services facilite non seulement les contacts et les liaisons territoriales, mais aussi les interactions sans lesquelles aucun système spatio-social ne pourrait fonctionner. La géographie des transports englobe donc plusieurs concepts qui renvoient tant à la gouvernance qu’à la société.

La géographie des transports est un secteur d’étude qui est en étroite relation avec d’autres secteurs de la géographie générale. On peut citer entre autres :

  • la géographie physique avec la botanique, la climatologie, la géomorphologie et l’hydrographie ;
  • La géographie économique à travers la localisation des énergies et des activités ;
  • La géographie sociale, politique et historique ;
  • La géographie des territoires à travers l’étude des régions, des villes et des campagnes.

Les voies de communication et les infrastructures qui s’en suivent sont comme les vaisseaux sanguins de la Terre, des pays, des villes et des régions. Ces dernières quant à elles dépendent des milieux humains et physiques dans lesquels elles s’inscrivent, en même temps qu’elles les transforment.

Les activités s’organisent aussi autour des transports, qu’il s’agisse du tourisme, des services ou de l’agriculture par exemple. Les transports ont donc une influence sur leur développement, et sur leur localisation.

Développée au cours de la seconde moitié du XXième siècle, les prémices de la géographie des transports se retrouvent dans des travaux réalisés par les économistes allemands J. H. Von Thünen et A. Wéber. Le premier met en évidence ses résultats d’études réalisées dans le cadre de son domaine agricole : l’impact des coûts de la distance pour une bonne utilisation des terres autour des villes et, par voie de conséquence, l’amorce de la théorie de la localisation; quant au second, il affirme que, pour une industrie lourde cherchant à s’établir quelque part, le transport ferroviaire permettait des relations entre les lieux de production des matières premières, de l’énergie et des produits, telles qu’une entreprise qui peut s’établir à un endroit où les coûts étaient minimisés.

La particularité de la géographie des transports est donc d’inscrire les transports dans les territoires et de rechercher les liens entre ceux-ci en termes de contraintes et d’enjeux, dans une articulation de plus en plus complexe entre systèmes de transport et développement durable.